Quelle puissance de compteur pour ma pompe à chaleur ?

10.11.2025

Temps de lecture : min

Points clés de l’article

  1. Dimensionnez d'abord la puissance de la PAC en kW (par un professionnel RGE) en fonction du volume, de l'isolation, de la zone climatique et des besoins en ECS.
  2. Choisissez ensuite la puissance du compteur en kVA pour couvrir la PAC + appareils simultanés : 9 kVA est souvent le minimum pour une maison standard, 12 kVA recommandé pour tout-électrique ou usages gourmands; le triphasé n’est nécessaire qu’au‑delà d’environ 12–15 kW.
  3. Évaluez les options tarifaires : l’option Base reste simple et souvent adaptée, les HP/HC sont rarement rentables pour une PAC (COP plus faible la nuit) sauf si vous décalez massivement vos usages.
  4. Considérez les offres au prix du marché (spot) et la flexibilité via pilotage/thermostats connectés : piloter la PAC selon le prix horaire peut générer des économies significatives.
  5. Comparez systématiquement les offres des fournisseurs (abonnement, prix du kWh, coût du changement de phase) et demandez conseil à votre installateur RGE pour éviter les erreurs coûteuses.

Vous envisagez d'installer une pompe à chaleur pour chauffer votre logement et faire des économies d'énergie ? C'est une excellente initiative ! Mais avez-vous pensé à l'impact de ce nouvel équipement sur votre contrat d'électricité ? La puissance de votre compteur actuel sera-t-elle suffisante pour supporter ce nouvel appareil, souvent énergivore au démarrage, sans faire disjoncter toute votre installation ? Et quel type d'abonnement choisir pour optimiser vos factures et rentabiliser au plus vite votre investissement ? Le choix de la bonne puissance de compteur et de l'offre électrique associée est une étape cruciale, souvent négligée, qui conditionne pourtant le confort et la performance de votre pompe à chaleur maison.

L'importance de bien dimensionner la puissance de votre compteur

L'installation d'une pompe à chaleur (PAC) modifie considérablement le profil de consommation électrique de votre foyer. Que vous remplaciez une vieille chaudière au gaz ou des radiateurs électriques énergivores, vos besoins en électricité vont changer. Il est donc indispensable d'adapter la puissance souscrite de votre compteur d'électricité.

Cette puissance, exprimée en kilovoltampères (kVA), correspond à la quantité maximale d'électricité que vous pouvez consommer simultanément. Si elle est trop faible, votre installation disjonctera fréquemment, surtout lorsque la PAC fonctionnera en même temps que d'autres appareils gourmands comme le four ou le lave-linge. À l'inverse, une puissance surévaluée vous fera payer un abonnement mensuel plus cher que nécessaire, alourdissant inutilement votre facture d'électricité.

Le bon dimensionnement est donc un équilibre à trouver pour garantir votre confort sans payer pour une capacité dont vous n'avez pas l'usage. Il faut prendre en compte non seulement la puissance nominale de la PAC, mais aussi celle de tous les autres équipements électriques de la maison.

Calculer la puissance nécessaire pour votre pompe à chaleur

Avant même de penser à la puissance du compteur, il faut déterminer la puissance de la pompe à chaleur elle-même, exprimée en kilowatts (kW). Cette étape, généralement réalisée par un professionnel Reconnu Garant de l'Environnement (RGE), est fondamentale. Une PAC sous-dimensionnée tournera en permanence, s'usera prématurément et ne chauffera pas correctement votre logement. Une PAC surdimensionnée coûtera plus cher à l'achat et ses cycles de démarrage/arrêt constants augmenteront sa consommation et réduiront sa durée de vie.

Plusieurs facteurs influencent ce calcul :

  • Le volume à chauffer : On ne parle pas seulement de surface (m²) mais bien de volume (m³), en multipliant la surface au sol par la hauteur sous plafond.
  • La qualité de l'isolation : Un logement bien isolé (murs, combles, fenêtres) a de faibles déperditions thermiques et nécessite une PAC moins puissante. C'est un point clé. Avant d'investir dans une PAC, une bonne isolation thermique des murs extérieurs peut s'avérer plus rentable.
  • La zone géographique : Les besoins en chauffage ne sont pas les mêmes à Lille qu'à Marseille. La température extérieure de base, qui correspond à la température la plus froide enregistrée sur plusieurs jours consécutifs dans votre région, est un critère essentiel.
  • Les besoins en eau chaude sanitaire (ECS) : Si votre PAC est un modèle "duo" qui produit aussi l'eau chaude, sa puissance devra être adaptée au nombre d'occupants du foyer.

Une formule simplifiée permet d'estimer la puissance nécessaire :

P = V x C x (T° confort - T° ext. de base)

Où :

  • P est la puissance requise en Watts.
  • V est le volume de la maison en m³.
  • C est le coefficient de déperdition énergétique, lié à la qualité de l'isolation (indiqué sur votre Diagnostic de Performance Énergétique ou DPE). Un C de 1,1 est courant pour une maison correctement isolée.
  • T° confort est la température intérieure souhaitée (généralement 19-21°C).
  • T° ext. de base est la température minimale de votre région (-9°C pour le Grand Est, -6°C pour l'Ouest, -3°C pour le Sud).

Exemple : Pour une maison de 130 m² (soit 325 m³ avec 2,5m de plafond) bien isolée (C=1,1) dans le Grand Ouest (T° base = -6°C), le calcul est : 325 x 1,1 x (19 - (-6)) = 8 937 W, soit une PAC d'environ 9 kW.

Quelle puissance de compteur (kVA) pour votre PAC (kW) ?

Une fois la puissance de votre PAC déterminée, vous pouvez choisir la puissance de compteur adaptée. La règle de base est que la puissance du compteur en kVA doit être suffisante pour couvrir la consommation de la PAC et des autres appareils susceptibles de fonctionner en même temps. En pratique, 1 kVA équivaut à peu près à 1 kW de puissance.

Il est rare que tous les appareils de la maison fonctionnent simultanément à pleine puissance. Cependant, la PAC est un équipement majeur qu'il faut absolument prendre en compte. Voici des recommandations générales pour vous guider :

Puissance de la pompe à chaleur (PAC)Puissance de compteur recommandéeType de logement / UsageJusqu'à 4 kW6 kVAPetit logement bien isolé, PAC d'appoint.De 4 à 6 kW9 kVALogement de taille moyenne (≈ 100 m²), usage standard.De 6 à 9 kW12 kVALogement plus grand ou moins bien isolé, famille nombreuse.De 9 à 12 kW15 kVAGrande maison, nombreux équipements électriques.

Pour estimer plus finement, additionnez la puissance de vos principaux appareils : PAC (ex: 7 kW) + four (2,5 kW) + lave-linge (2 kW) + plaques de cuisson (1,5 kW) + etc. Le total peut vite dépasser 12 kW. Heureusement, un facteur de foisonnement s'applique car tout ne tourne pas en même temps. Une puissance de 12 kVA sera souvent un minimum pour une maison familiale équipée d'une PAC.

Conseils d'expert

N'hésitez pas à discuter de ce point avec votre installateur RGE. Il a l'expérience nécessaire pour évaluer la puissance requise en fonction de votre installation complète et de vos habitudes de vie. Mieux vaut prévoir une puissance légèrement supérieure pour éviter les désagréments, surtout si vous envisagez d'ajouter d'autres équipements électriques à l'avenir, comme une borne de recharge pour véhicule électrique.

Installation monophasée ou triphasée : que choisir ?

La question du type de courant se posera inévitablement pour les pompes à chaleur les plus puissantes.

L'abonnement en monophasé

Le courant monophasé est le standard dans la quasi-totalité des foyers français. Il délivre une tension de 230 V et est suffisant pour la plupart des usages domestiques. Les puissances de compteur en monophasé vont généralement de 3 kVA à 12 kVA (parfois 15 kVA). Une installation monophasée avec un abonnement de 9 kVA ou 12 kVA convient à la grande majorité des pompes à chaleur installées chez les particuliers.

L'abonnement en triphasé

Le courant triphasé répartit la puissance sur trois phases (400 V). Il est nécessaire pour les équipements très puissants ou les grandes habitations. Si votre pompe à chaleur a une puissance supérieure à 12 ou 15 kW, ou si vous avez d'autres appareils très énergivores (four professionnel, gros outillage), le passage au triphasé peut devenir indispensable. Il permet de mieux équilibrer la charge sur le réseau et d'éviter les disjonctions.

Attention au coût du changement

Passer d'une installation monophasée à triphasée n'est pas une simple modification de contrat. Cela implique une intervention technique d'Enedis pour changer le compteur et le disjoncteur, et souvent des modifications sur votre tableau électrique par un électricien. Le coût de l'intervention d'Enedis est d'environ 160 € en heures ouvrées, auquel il faut ajouter le coût de l'électricien. Il s'agit donc d'une décision à mûrement réfléchir.

Quel abonnement électrique pour optimiser le coût de sa pompe à chaleur ?

Avoir la bonne puissance de compteur est une chose, mais choisir l'abonnement qui vous fera réellement économiser en est une autre. Les options traditionnelles ont leurs limites, mais de nouvelles approches émergent, basées sur la flexibilité.

Les offres traditionnelles : Base vs Heures Pleines / Heures Creuses

  • L'option Base : Vous payez le même prix pour le kWh d'électricité, quelle que soit l'heure de la journée. C'est une option simple et sans surprise, souvent recommandée pour les foyers équipés d'une PAC. Pourquoi ? Parce que le rendement optimal d'une PAC aérothermique est atteint lorsque l'air extérieur est le plus "chaud", c'est-à-dire en pleine journée, qui correspond aux heures pleines.
  • L'option Heures Pleines / Heures Creuses (HP/HC) : Vous bénéficiez d'un tarif réduit pendant 8 heures par jour (généralement la nuit) et d'un tarif plus élevé le reste du temps. L'abonnement est aussi légèrement plus cher. Cette option peut sembler intéressante pour faire tourner la PAC la nuit. Cependant, c'est justement la nuit, quand il fait le plus froid, que le coefficient de performance (COP) de la PAC est le plus faible. Elle consommera donc plus d'électricité pour produire la même quantité de chaleur. La rentabilité n'est donc pas garantie et dépend d'une utilisation très rigoureuse (décaler lave-linge, lave-vaisselle, charge du véhicule électrique, etc.).

La révolution de la flexibilité : les offres au prix du marché (Spot)

Les offres traditionnelles vous enferment dans un prix fixe ou un double tarif rigide. Or, le véritable coût de l'électricité varie en permanence sur le marché de gros. Il peut être très bas, voire négatif, lorsque la production d'énergies renouvelables (solaire, éolien) est abondante, et très élevé lors des pics de consommation.

C'est là que notre approche change la donne. Nous vous donnons accès au prix réel de l'électricité, heure par heure (prix "spot"). Plutôt que de subir un tarif moyen, vous payez le juste prix de l'énergie que vous consommez. Notre modèle économique est transparent : un abonnement mensuel fixe basé sur la puissance de votre compteur (par exemple, 3€ par kVA pour un professionnel), sans marge cachée sur votre consommation.

Le mot d'ordre est la FLEXIBILITÉ. L'économie n'est plus une promesse passive, mais la récompense d'une consommation intelligente.

Pour un détenteur de pompe à chaleur, cette opportunité est immense. Grâce aux thermostats connectés et aux systèmes de pilotage énergétique, vous pouvez programmer votre PAC pour qu'elle fonctionne prioritairement lorsque les prix sont au plus bas.

  • En hiver, vous pouvez surchauffer légèrement votre maison en début d'après-midi, lorsque l'énergie solaire abonde et que les prix sont faibles, pour réduire le besoin de chauffage lors du pic de consommation du soir, où les prix sont élevés.
  • Si vous avez une PAC réversible pour la climatisation, vous pouvez la faire tourner intensément en milieu de journée pour rafraîchir le logement, puis la couper en début de soirée.

Cette gestion active de votre consommation, ou flexibilité, est la clé pour réaliser des économies significatives. Les entreprises ayant des consommations décalées (boulangeries travaillant la nuit, supermarchés avec des chambres froides, industriels) ou des équipements flexibles comme les pompes à chaleur, les piscines chauffées ou les bornes de recharge, sont les candidates idéales pour ce type d'offre. Vous devenez un acteur de votre consommation, et non plus un simple spectateur de votre facture.

En résumé : les étapes pour bien choisir

Changer son système de chauffage pour une pompe à chaleur est un projet majeur qui nécessite une vision globale. Ne vous arrêtez pas à la signature du devis pour l'appareil.

  1. Faites dimensionner la puissance (kW) de votre PAC par un professionnel RGE, en fonction de votre logement et de vos besoins.
  2. Estimez la puissance de compteur (kVA) requise en additionnant la puissance de la PAC à celle de vos principaux appareils électriques. Un abonnement de 9 kVA à 12 kVA est un bon point de départ pour la plupart des foyers.
  3. Vérifiez si une installation monophasée est suffisante. Le triphasé ne sera nécessaire que pour les PAC très puissantes (>12-15 kW).
  4. Repensez votre abonnement électrique. Au-delà des options classiques, interrogez-vous sur votre capacité à être flexible. Si vous êtes prêt à piloter votre consommation pour profiter des heures les moins chères, une offre au prix du marché vous permettra de maximiser les économies générées par votre pompe à chaleur.

En suivant ces étapes, vous vous assurez non seulement d'un fonctionnement optimal de votre nouvelle installation, mais aussi d'une maîtrise parfaite de votre budget énergétique sur le long terme.

FAQ : Puissance de compteur et pompe à chaleur

Quelle puissance de compteur pour une PAC dans une maison de 100 m² ?

Pour une maison de 100 m², une pompe à chaleur aura généralement une puissance comprise entre 5 et 8 kW, en fonction de la qualité de l'isolation et de la zone climatique. En tenant compte des autres appareils électriques, une puissance de compteur de 9 kVA est souvent le minimum requis. Si la maison est tout-électrique (plaques à induction, four, etc.) ou mal isolée, il est plus prudent d'opter pour 12 kVA pour éviter les disjonctions et garantir un confort d'utilisation optimal.

Dois-je passer au triphasé pour ma pompe à chaleur ?

Dans la grande majorité des cas pour les logements de particuliers, non. Le passage au triphasé n'est nécessaire que pour les pompes à chaleur de très grande puissance, généralement supérieures à 12 ou 15 kW. Ces modèles sont destinés à chauffer de très grands volumes (plus de 200-250 m²) ou des bâtiments professionnels. Pour une installation domestique standard, un compteur monophasé avec une puissance de 9 ou 12 kVA est amplement suffisant.

L'option Heures Pleines/Heures Creuses est-elle rentable avec une PAC ?

Ce n'est pas automatique, et c'est même souvent un mauvais calcul. Le meilleur rendement d'une pompe à chaleur air/eau ou air/air est obtenu lorsque l'air extérieur est le plus doux, c'est-à-dire en journée (pendant les heures pleines). La nuit, quand l'air est froid (pendant les heures creuses), son rendement chute et elle doit consommer plus d'électricité pour produire la même chaleur. La rentabilité de l'option HP/HC dépend donc de votre capacité à décaler massivement vos autres grosses consommations (lave-linge, ballon d'eau chaude, etc.) sur les heures creuses, ce qui n'est pas toujours simple.

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