Tout savoir sur le compteur électrique divisionnaire

10.11.2025

Temps de lecture : min

Points clés de l’article

  1. Un compteur divisionnaire (sous-compteur) mesure la consommation en kWh d'un circuit précis en aval du compteur principal, sans PDL propre, pour isoler un étage, un atelier, une borne de recharge, etc.
  2. Il existe des modèles monophasés (230 V, grand public) et triphasés (400 V, usages puissants/professionnels) : choisissez selon la nature de l'installation et l'intensité requise.
  3. Pour refacturer légalement l'électricité, le compteur doit être certifié MID ; la revente d'électricité avec marge est interdite en France (monopole des fournisseurs), on ne peut que refacturer le coût réel sans bénéfice ou installer un second compteur principal par Enedis.
  4. L'installation se fait hors tension dans le tableau (rail DIN), en insérant le sous-compteur entre l'alimentation et le disjoncteur du circuit ; il est fortement recommandé de faire intervenir un électricien qualifié (norme NF C 15-100, Consuel si travaux lourds) pour des raisons de sécurité.
  5. Avantages : suivi détaillé, répartition équitable des charges et identification des usages flexibles pour optimiser les coûts (tarification spot) ; prix indicatif du matériel 20–150 € selon type et certification, et 100–200 € de pose par un professionnel.

Vous cherchez à comprendre précisément d'où vient votre consommation d'électricité ? Vous vous demandez comment répartir équitablement les frais énergétiques dans une copropriété, une location ou même au sein de votre propre foyer ? Installer un compteur électrique divisionnaire pourrait bien être la solution que vous attendez. Mais comment fonctionne cet appareil ? Est-ce complexe à installer et, surtout, est-ce légal dans toutes les situations ? Cet appareil, aussi appelé sous-compteur ou défalcateur, est un outil puissant pour qui veut reprendre le contrôle de sa consommation et, par extension, de sa facture d'électricité.

Qu'est-ce qu'un compteur électrique divisionnaire ?

Un compteur électrique divisionnaire est un appareil de mesure qui s'installe en aval de votre compteur d'électricité principal, celui géré par le gestionnaire de réseau comme Enedis. Contrairement au compteur général qui mesure la consommation globale de votre logement ou de votre local professionnel, le sous-compteur se concentre sur un circuit électrique spécifique. Il fonctionne comme une subdivision, vous permettant d'isoler et de quantifier la consommation d'une zone précise : un étage, un atelier, une buanderie, une borne de recharge pour véhicule électrique, ou même un appareil particulièrement énergivore comme une pompe à chaleur.

Le principe est simple : le défalcateur est inséré sur le circuit que vous souhaitez surveiller, généralement au niveau du tableau électrique. Toute l'électricité qui alimente ce circuit passe alors par le sous-compteur, qui enregistre les kilowattheures (kWh) consommés, de la même manière que votre compteur principal. La plupart des modèles modernes disposent d'un affichage digital (écran LCD) qui vous permet de consulter l'index de consommation en temps réel. Il est important de noter qu'un compteur divisionnaire ne possède pas son propre Point de Livraison (PDL), il reste entièrement dépendant du contrat et du compteur principal.

Les différents usages d'un compteur de répartition

L'utilité d'un compteur divisionnaire est multiple et s'adapte à de nombreuses situations, tant pour les particuliers que pour les professionnels.

  • Suivi détaillé de la consommation : Pour les particuliers soucieux de maîtriser leur budget, il permet d'identifier les postes de dépenses les plus importants. En mesurant la consommation d'une dépendance, d'un système de chauffage ou d'une piscine, vous pouvez repérer les appareils énergivores et ajuster vos usages.
  • Répartition des charges : C'est l'usage le plus courant dans les contextes partagés. En copropriété, il permet de mesurer la consommation des parties communes ou d'individualiser les frais liés à des équipements spécifiques comme les bornes de recharge sur les parkings (dans le cadre du droit à la prise). Pour les locations (studios, gîtes, campings), il offre une base tangible pour la répartition des charges électriques entre plusieurs occupants.
  • Optimisation pour les professionnels : Les entreprises, des artisans aux petites industries, utilisent des sous-compteurs pour analyser la consommation de différentes lignes de production, de bureaux ou de machines spécifiques. Cette granularité est la première étape vers une stratégie d'optimisation énergétique, en identifiant les processus les plus coûteux et les moments où la consommation est la plus forte.

Les différents types de compteurs divisionnaires

Le choix d'un sous-compteur dépend avant tout de la nature de votre installation électrique et de l'usage que vous souhaitez en faire. On distingue principalement deux types de compteurs, ainsi qu'une certification cruciale pour la refacturation.

Le sous-compteur monophasé : la solution la plus courante

Le compteur divisionnaire monophasé est le modèle le plus répandu, car il est conçu pour les installations électriques standards que l'on retrouve chez la grande majorité des particuliers en France. Ces installations fonctionnent avec une seule phase et un neutre (tension de 230V). Visuellement, un sous-compteur monophasé se reconnaît à ses deux câbles d'entrée et ses deux câbles de sortie. Il est capable de supporter une intensité allant généralement de 32 à 100 ampères (A), ce qui est amplement suffisant pour la plupart des circuits domestiques. C'est l'outil idéal pour suivre la consommation d'une annexe, d'un garage ou d'un circuit de prises de courant.

Le sous-compteur triphasé : pour les besoins plus importants

Le sous-compteur triphasé est destiné aux installations plus puissantes, alimentées en 400V. Celles-ci sont courantes chez les professionnels, dans les grands logements ou les maisons anciennes éloignées du réseau. Une installation triphasée répartit la puissance sur trois phases, ce qui permet d'alimenter des équipements lourds (machines-outils, grosses pompes à chaleur, fours professionnels) sans risque de surcharge. Le sous-compteur triphasé permet de mesurer la consommation globale de l'installation triphasée ou d'isoler un équipement spécifique fonctionnant sur ce type de courant. Il se distingue par ses quatre paires de bornes (trois phases et un neutre).

La certification MID : un critère indispensable pour la refacturation

C'est un point essentiel souvent méconnu. Il existe deux grandes familles de sous-compteurs :

  • Les compteurs modulaires simples : Ils servent uniquement à titre indicatif, pour votre propre suivi de consommation. Ils ne peuvent pas être utilisés comme base légale pour facturer de l'électricité à un tiers.
  • Les compteurs certifiés MID : La certification MID (Measuring Instruments Directive) est une norme européenne qui garantit la précision et la fiabilité de l'appareil de mesure. Seul un compteur divisionnaire certifié MID peut être légalement utilisé pour la refacturation de l'électricité. Si vous êtes propriétaire bailleur, gestionnaire de copropriété ou exploitant de camping et que vous souhaitez facturer la consommation exacte à vos locataires ou usagers, l'installation d'un compteur MID est obligatoire.

À noter

Un sous-compteur, qu'il soit monophasé ou triphasé, est parfaitement compatible avec un compteur Linky. Le fonctionnement est identique : le Linky mesure la consommation totale, et le sous-compteur détaille la consommation d'une partie de l'installation en aval.

Comment installer un sous-compteur électrique ?

L'installation d'un compteur divisionnaire, bien que techniquement accessible, touche au cœur de votre installation électrique et requiert de solides connaissances ainsi que le respect scrupuleux des normes de sécurité.

Les étapes clés de l'installation

L'intervention doit impérativement se faire hors tension. La première étape est donc de couper l'alimentation générale au niveau du disjoncteur principal. Le sous-compteur s'installe généralement dans le tableau électrique, sur un rail DIN, aux côtés des autres modules comme les disjoncteurs et les interrupteurs différentiels. Si le tableau principal manque de place, il est possible d'installer un petit tableau secondaire (un "tableautin") à proximité pour y loger le compteur.

Le branchement suit une logique simple :

  1. L'alimentation en amont : La phase et le neutre du circuit que vous souhaitez mesurer sont déconnectés de leur disjoncteur de protection.
  2. La connexion au sous-compteur : Ces deux fils (ou quatre en triphasé) sont ensuite connectés aux bornes d'entrée ("input") du compteur divisionnaire.
  3. La sortie vers le circuit : De nouveaux fils sont connectés aux bornes de sortie ("output") du sous-compteur et sont ensuite raccordés au disjoncteur qui protège le circuit.

Ainsi, le courant traverse d'abord le sous-compteur avant d'alimenter le circuit concerné, ce qui permet la mesure. Une fois les connexions bien serrées et vérifiées, vous pouvez remettre le courant et vérifier le bon fonctionnement de l'appareil.

Faut-il faire appel à un professionnel ?

Même si la procédure peut sembler simple pour un bricoleur averti, il est fortement recommandé de faire appel à un électricien qualifié. Une erreur de câblage peut entraîner des courts-circuits, des risques d'incendie ou endommager vos appareils. Un professionnel garantit une installation électrique domestique sécurisée et conforme aux normes en vigueur (notamment la norme NF C 15-100). De plus, si votre installation est neuve ou a fait l'objet d'une rénovation majeure, l'obtention de l'attestation de conformité électrique (Consuel) est obligatoire, et une installation non conforme pourrait vous être refusée.

Attention à la sécurité

Toute intervention sur un tableau électrique présente un risque d'électrocution. Ne tentez jamais d'installer un sous-compteur vous-même si vous n'avez pas les compétences et l'habilitation nécessaires. La sécurité prime toujours.

Le cadre légal et réglementaire

L'installation d'un compteur divisionnaire est parfaitement légale, mais son utilisation est encadrée, notamment dans le contexte d'une location.

La revente d'électricité : une pratique interdite

Le point le plus important à retenir est qu'en France, la revente d'électricité est un monopole réservé aux fournisseurs d'énergie. Il est donc strictement interdit pour un particulier ou un bailleur d'acheter de l'électricité à un fournisseur et de la revendre plus cher à un locataire.

Cela signifie que vous ne pouvez pas utiliser un sous-compteur pour établir une facture d'électricité à votre locataire avec une marge bénéficiaire. Vous pouvez cependant l'utiliser de deux manières légales :

  1. Comme base pour les charges forfaitaires : Le sous-compteur vous permet d'estimer au plus juste la consommation réelle de votre locataire pour définir un montant de charges fixes et équitables dans le bail.
  2. Pour une refacturation à l'euro près : Vous pouvez refacturer à votre locataire le montant exact de sa consommation, sans ajouter de marge. Pour cela, vous devez utiliser un compteur certifié MID, calculer le coût en vous basant sur le prix au kWh de votre propre contrat, et présenter un décompte clair.

Si vous souhaitez que votre locataire gère entièrement son budget électricité, la seule solution est de faire installer un second compteur principal par Enedis, avec son propre PDL. Le locataire devra alors souscrire à un contrat d'électricité à son nom.

Maîtriser sa consommation pour optimiser ses factures : l'atout flexibilité

Installer un compteur divisionnaire est une excellente première étape. Savoir que votre atelier consomme 300 kWh par mois est une information utile. Mais la véritable optimisation commence lorsque vous vous demandez : quand ces 300 kWh sont-ils consommés ? C'est ici que la notion de flexibilité prend tout son sens.

Dans le modèle énergétique traditionnel, le prix du kWh est fixe ou varie simplement entre heures pleines et heures creuses. Mais le coût réel de l'électricité sur le marché de gros, lui, change en permanence. Il peut être très bas la nuit ou un dimanche ensoleillé, et très élevé un soir d'hiver. Le compteur divisionnaire vous aide à identifier les appareils dont la consommation peut être déplacée. Par exemple, la recharge d'un véhicule électrique, le fonctionnement d'une pompe de piscine ou le chauffage d'un ballon d'eau chaude sont des usages flexibles.

C'est précisément sur ce principe que repose notre offre. Nous donnons accès aux entreprises et aux particuliers au prix "spot" de l'électricité, c'est-à-dire son prix réel sur le marché, heure par heure. En utilisant un sous-compteur pour analyser vos usages, vous pouvez identifier vos potentiels de flexibilité et décaler votre consommation vers les heures où l'électricité est la moins chère, voire gratuite ou à prix négatif. Pour une boulangerie qui travaille la nuit ou un supermarché avec des chambres froides, cette approche change complètement la donne. L'économie n'est plus une promesse vague, elle devient la récompense directe d'une consommation intelligente et flexible. Notre rémunération se fait via un abonnement mensuel fixe, vous payez l'énergie à son coût réel, en toute transparence.

Conseils d'expert

Utilisez un compteur divisionnaire non pas comme un simple mouchard, mais comme un outil de diagnostic. Couplez-le à un suivi de vos courbes de charge pour repérer les pics de consommation. C'est en comprenant vos habitudes que vous pourrez tirer le meilleur parti de la tarification dynamique et transformer votre flexibilité en économies substantielles.

Quel est le prix d'un compteur divisionnaire ?

Le coût d'un compteur de répartition est relativement modeste au vu des informations qu'il peut fournir. Il varie en fonction de plusieurs critères.

Le premier facteur est le prix du matériel lui-même.

  • Un sous-compteur monophasé d'entrée de gamme, non certifié, peut se trouver pour 20 à 40 €.
  • Pour un modèle monophasé certifié MID, comptez plutôt entre 40 et 80 €.
  • Les compteurs triphasés, plus complexes, ont un prix plus élevé, allant de 60 € à plus de 150 € pour des modèles certifiés avec des fonctionnalités avancées (comme la communication Modbus pour la relève à distance).

Le second poste de coût est l'installation par un professionnel. Si vous faites appel à un électricien, le tarif de la main-d'œuvre pour la pose et le raccordement dans le tableau électrique se situe généralement entre 100 € et 200 €, en fonction de la complexité de l'intervention et de l'état de votre installation.

Type de compteurFourchette de prix (matériel seul)Fourchette de prix (matériel + pose)Monophasé standard20 € - 40 €120 € - 240 €Monophasé certifié MID40 € - 80 €140 € - 280 €Triphasé certifié MID65 € - 150 €+165 € - 350 €+

Cet investissement doit être vu comme un moyen de réaliser des économies à long terme, soit par une meilleure maîtrise de vos consommations, soit par une répartition juste et légale des charges énergétiques.

En résumé, le compteur électrique divisionnaire est bien plus qu'un simple gadget. C'est un outil de mesure précis et polyvalent qui vous donne les clés pour comprendre, analyser et finalement optimiser votre consommation d'énergie. Que ce soit pour équilibrer les charges dans une copropriété, suivre la dépense d'un équipement spécifique ou vous engager dans une démarche de flexibilité énergétique, il constitue un allié de choix pour une gestion plus fine et plus économique de l'électricité.

Questions fréquentes sur le compteur divisionnaire

Quel est le rôle principal d'un sous-compteur électrique ?

Son rôle est de mesurer de manière isolée la consommation électrique en kilowattheures (kWh) d'un circuit, d'une zone ou d'un appareil spécifique au sein d'une installation électrique plus large. Contrairement au compteur principal qui mesure la totalité de la consommation d'un lieu, le sous-compteur offre une vision détaillée, permettant de comprendre où et quand l'énergie est utilisée. Cela est utile pour le suivi personnel, la répartition des charges ou l'optimisation énergétique.

Est-il obligatoire de faire appel à un électricien pour l'installer ?

Bien qu'il n'y ait pas d'obligation légale pour une simple modification de tableau existant par un particulier, il est très fortement recommandé de passer par un professionnel. L'électricité est un domaine à risque. Un électricien certifié assurera une installation sécurisée, conforme à la norme NF C 15-100, et préviendra tout risque de court-circuit, de surchauffe ou d'incendie. Sa responsabilité est engagée, ce qui vous offre une garantie de tranquillité.

Puis-je utiliser un sous-compteur pour facturer l'électricité à mon locataire ?

Oui, mais sous des conditions très strictes pour ne pas tomber dans la revente illégale d'électricité. Vous devez impérativement utiliser un compteur divisionnaire certifié MID. De plus, vous ne pouvez refacturer que le coût réel de l'énergie consommée, sans réaliser de bénéfice. Vous devez être en mesure de justifier le prix du kWh appliqué en vous basant sur votre propre contrat fournisseur. L'autre option est d'intégrer une estimation de la consommation dans des charges forfaitaires.

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