Certificat électronique

Certificat électronique : usages et validité

Le certificat électronique s'impose comme un outil incontournable dans la transformation numérique des entreprises. Véritable carte d'identité numérique, il permet de sécuriser les échanges dématérialisés, d'authentifier les acteurs et de garantir l'intégrité des documents. Ce guide explore en détail ses multiples usages, sa valeur juridique et les démarches pour l'obtenir.

Qu'est-ce qu'un certificat électronique ?

Un certificat électronique est un fichier de données qui lie une entité (personne physique ou morale) à une clé publique. Délivré par une Autorité de Certification (AC), un tiers de confiance, il atteste de l'identité du porteur. Ce mécanisme cryptographique est le fondement de la confiance dans les transactions numériques, permettant d'assurer :

  • L'authentification : garantir avec certitude l'identité de l'émetteur d'un document ou d'un message.
  • L'intégrité : assurer que les données n'ont pas été altérées entre leur émission et leur réception.
  • La non-répudiation : empêcher qu'un signataire ne puisse nier avoir signé un document.

Concrètement, il se présente souvent sous la forme d'un fichier logiciel ou d'un support physique sécurisé comme une clé USB ou une carte à puce.

Les principaux usages du certificat électronique

La polyvalence du certificat électronique lui ouvre un large champ d'applications, essentielles à la dématérialisation sécurisée des processus métier.

La signature électronique de documents

L'usage le plus répandu du certificat électronique est sans conteste la signature électronique. Elle remplace la signature manuscrite sur tous types de documents numériques, avec une valeur juridique reconnue. On peut ainsi signer :

  • Des contrats commerciaux ou de travail.
  • Des devis et des bons de commande.
  • Des documents juridiques et comptables.
  • Des réponses à des appels d'offres publics.

Le règlement européen eIDAS, qui encadre l'identification électronique et les services de confiance, définit trois niveaux de signature électronique : simple, avancée et qualifiée. La signature électronique avancée et la signature qualifiée reposent sur l'utilisation d'un certificat électronique pour garantir un niveau de sécurité supérieur. La signature qualifiée possède même une valeur juridique équivalente à une signature manuscrite dans toute l'Union Européenne.

Sécurisation des factures dématérialisées

Avec la généralisation de la facturation électronique, le certificat électronique devient un outil clé pour garantir l'authenticité de l'origine et l'intégrité du contenu de chaque facture. L'apposition d'une signature électronique qualifiée sur une facture électronique permet de la sceller et de la rendre infalsifiable, répondant ainsi aux exigences de l'administration fiscale. Ce procédé assure à la fois à l'émetteur et au récepteur que la facture n'a subi aucune modification depuis sa création.

Sécurité des échanges et des accès

Au-delà de la signature, le certificat électronique est un pilier de la cybersécurité. Il permet de :

  • Sécuriser les connexions web : Les certificats SSL/TLS (identifiables par le cadenas dans la barre d'adresse du navigateur) chiffrent les données échangées entre un site web et ses visiteurs, protégeant ainsi les informations sensibles (identifiants, données bancaires, etc.).
  • Authentifier les serveurs et les utilisateurs : Il garantit qu'un utilisateur se connecte bien au serveur authentique de l'entreprise et non à un site frauduleux (hameçonnage).
  • Chiffrer les courriels : Il assure la confidentialité des communications par email et authentifie l'expéditeur.

Certificat électronique et conformité RGPD

Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) impose des mesures strictes pour la sécurité des données personnelles. L'utilisation de certificats électroniques s'inscrit pleinement dans cette démarche de conformité. En effet, la signature électronique, qui repose sur ces certificats, implique le traitement de données personnelles comme le nom, l'adresse e-mail ou l'adresse IP du signataire.

Le certificat électronique contribue à la conformité RGPD en assurant :

  • La sécurité des traitements : Le chiffrement et l'authentification forte protègent les données personnelles contre les accès non autorisés.
  • La traçabilité : Le processus de signature électronique génère un fichier de preuves qui documente chaque étape, permettant de démontrer le consentement éclairé du signataire, une exigence clé du RGPD.
  • L'intégrité des données : Il garantit que les données personnelles contenues dans un document signé n'ont pas été modifiées.

Le choix d'un prestataire de services de confiance qualifié et européen est donc un gage de conformité durable avec le RGPD.

Comment obtenir un certificat électronique ?

L'obtention d'un certificat électronique se fait auprès d'une Autorité de Certification (AC) ou d'un prestataire de services de confiance qualifié. En France, l'Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information (ANSSI) publie une liste des prestataires qualifiés respectant les exigences du règlement eIDAS.

La démarche se déroule généralement en plusieurs étapes :

  1. Choisir le type de certificat : La sélection dépend de l'usage prévu et du niveau de sécurité requis (par exemple, un certificat pour signature avancée ou qualifiée).
  2. Fournir les pièces justificatives : Il est nécessaire de prouver son identité (pour une personne physique) ou l'existence légale de son organisation (pour une personne morale). Cela implique généralement la soumission d'une pièce d'identité, d'un extrait Kbis, etc.
  3. Vérification de l'identité : L'Autorité de Certification procède à une vérification rigoureuse de l'identité du demandeur. Pour les certificats qualifiés, une vérification en face à face (physique ou à distance via des moyens vidéo sécurisés) est souvent requise.
  4. Délivrance et installation : Une fois l'identité validée, le certificat est délivré. Il peut être téléchargé sous forme de fichier ou remis sur un support physique. Il doit ensuite être installé sur le poste de travail ou le serveur de l'utilisateur.

Le coût d'un certificat électronique varie en fonction de son niveau de sécurité, de sa durée de validité (généralement de 1 à 3 ans) et du prestataire choisi. Il est essentiel de considérer cet investissement au regard des gains en sécurité, en efficacité et en conformité légale qu'il apporte à l'entreprise.

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